D Sogoba, D Goita, A Fofana, MAR Odjo, O Magassouba, M Soumare, Y Doumbia, B Coulibaly, M Dembele, D Doucoure, BA Diallo, Y Cissoko, I Konate, S Dao
31-07-2024
Introduction : L’infection à VIH/SIDA demeure un problème de santé publique au niveau mondial. Elle est une cause importante de morbi-mortalité en Afrique subsaharienne. La plupart des études sur l’infection à VIH en Afrique ont été réalisées à une époque où l’accès des PVVIH aux ARV était limité par les directives OMS. Le but de cette étude était d’actualiser certaines données chez les PVVIH dans un contexte d’accès facilité à la trithérapie antirétrovirale par la recommandation OMS « dépister et traiter ». Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive à recrutement prospectif menée chez les PVVIH âgées de plus de 15 ans, ayant été hospitalisées dans le service des maladies infectieuses et tropicales du CHU du Point G, du 01 décembre 2020 au 31 mai 2021. Résultats : Nous savons inclus 108 patients dans l’étude dont 73 étaient de sexe féminin (67,6%), le sex-ratio était de H/F était de 0,5. L’âge moyen des patients était de 40,9±11,4 ans avec des extrêmes de 17 et 70 ans. Selon la classification clinique OMS, 98,2% des patients étaient en phase sida. Quant à la classification CDC d’Atlanta 1993, nos patients appartenaient à la catégorie C dans 74,1% des cas. Les principales infections opportunistes étaient la candidose buccale et œsophagienne (60,2%), la pneumopathie bactérienne non tuberculeuse (40,7%), la tuberculose pulmonaire (17,6%) et la toxoplasmose cérébrale probable (29,6%). Le VIH de type I prédominait avec 95,4% des cas. L’immunodépression était sévère (CD4<200 cellules/mm3) chez 82,4% de nos patients. La charge virale VIH a été réalisée chez 84 patients, dont 73 patients (86,9%) avaient une charge virale élevée (>1000 copies/ml). Les patients ayant une immunodépression sévère ont fait plus d’infections opportunistes (IO) que ceux ayant une numération CD4 ≥ 200/mm3 (P<0,05). Les pathologies non classant sida étaient prévalences chez les patients sévèrement immunodéprimés (P>0,05). Conclusion Le profil des patients de cette série n’est pas différent de celui décrit dans la littérature avant cette ère. Les patients consultent encore à un stade avancé de la pathologie. L’atteinte de l’objectif 95-95-95 permettrait de renverser la tendance.
Profil, Personnes vivant, VIH/SIDA, CHU du Point G