Résumé

L’infection du site opératoire est une infection associée aux soins fréquente dans les hôpitaux à travers le monde, surtout dans le pays à faible revenu, elle constitue un problème majeur de santé publique. L’objectif de ce travail était de déterminer la fréquence des infections post-opératoire et les facteurs associés. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale analytique avec collecte rétrospective des données qui avait porté sur l’ensemble des patients opérés à l’Hôpital Général de Référence MAKISO-KISANGANI durant la période allant du 1er Janvier 2021 au 31 Décembre 2022. Les données étaient collectées par la technique de revue documentaire et l’observation des mesures de précautions universelles en milieu de soins. L’analyse des facteurs associés aux infections post opératoires était faite à l’aide de Test Chi carré et la régression logistique pas à pas ascendante à 5%. Résultats : la prévalence des infections du site opératoire était de 31%. L’analyse des facteurs associés avait montré que l’absence de comorbidité (OR=0,19 : IC95 0,10-0,37), le rasage le même jour (OR=0,36 ; IC95 : 0,22-0,62), le séjour pré opératoire inférieur à 48 heures (OR=0,11 ; IC95 : 0,06-0,21) et les interventions chirurgicales programmées (OR=0,28 ; IC95 : 0,17-0,46) protégeaient contre les infections du site opératoire (OR<1). Par contre, le sexe féminin (OR=2,5 ; IC95 : 2,75-7,87) et l’absence de bain avant l’intervention (OR=4 ; IC95 : 2.75-7.87), durée d’intervention au-delà de 2 heures (OR=4 ; IC95 : 0.23-0.65) et la pose de drain (OR=8 ; IC95 : 3.23-20.77), étaient des facteurs de risque. Conclusion : Les infections de sites opératoires sont fréquentes à l’HGR Makiso Kisangani, les bonnes pratiques pré interventionnelles assuraient la protection et le renforcement des mesures d’hygiène sont recommandées pour y faire face. L’accent doit être mis sur sa prévention en appliquant des mesures sur ces facteurs de risque.

Mot-clés :

infections site opératoires, facteurs de risques, Kisangani