Résumé

Introduction : La connaissance du profil des pathogènes bactériens est nécessaire dans le traitement des infections. Elle permet la mise en place d’une antibiothérapie de présomption. L’objectif était d’identifier les espèces bactériennes isolées aux les produits pathologiques chez les patients. Méthodologie Il s’agissait d’une étude transversale rétrospective portant sur les prélèvements microbiologiques à visée diagnostique au laboratoire d’analyses biomédicale du CHU Mère-Enfant le « Luxembourg » entre janvier et novembre 2023. Les produits pathologiques concernés étaient les urines, les sécrétions vaginales, les suppurations, le sang, les selles, les sécrétions urétrales, les écouvillonnages, les sites opératoires, les liquides pleural, d’ascite, articulaire et péricardique. Résultats : Au total, 509 souches bactériennes ont été isolées des prélèvements biologiques dont 372 des urines, 46 des sécrétions vaginales, 26 des suppurations, 17 des hémocultures, 16 des selles, 13 des sécrétions urétrales, 10 des écouvillonnages, 4 du liquide pleural et une souche du site opératoire, des liquides d’ascite, articulaire et péricardique chacun. Les principales espèces bactériennes isolées étaient Escherichia coli (43%), Klebsiella pneumoniae (11,20%), Saphylococcus haemolyticus (4,70%), Staphylococcus aureus (4,30%), Pseudomonas aeruginosa (3,70%), Acinetobacter baumannii (2,40%). Les urines, les secrétions vaginales et les suppurations étaient les principaux produits biologiques d’isolement des bactéries avec respectivement 73,10% ; 9% et 5,10% des cas. Les taux de résistance aux antibiotiques d’Escherichia coli étaient : amoxicilline (100%) ; amoxicilline-acide-clavulanique (92,86%) ; ticarcilline (89,54%) ; ticarciline-acide clavulanique (57,14%) ; pipéracilline (80,25%) ; pipéracilline -tazobactam (31,75%) ; céfalotine (86,21%) ; cefotaxime (57,50%) ; ceftazidime (54,48%) ; cefoxitine (34,74%); cefepime (32%) ; cotrimoxazole (82,56%) ; ofloxacine (81%) ; acide nalidixique (76,15%); ciprofloxacine (54,33%) ; fosfomycine (50,77%) ; tobramycine (39,55%); gentamicine (33,93%) ; amikacine (23,76%) ; ertapénème (15,3%) ; imipénème (4,43%) et nitrofuratoine (2,63%). Conclusion : Le profil bactériologique des infections est très varié. Il est dominé par les entérobactéries dont la plus fréquemment isolée est Escherichia coli. Les souches d’Escherichia coli isolées présentaient un niveau de résistance élevé aux antibiotiques utilisés en première intention dans le traitement des infections.

Mot-clés :

Profil, épidémiologique, résistance, antibiotiques, CHME-Luxembourg