AG Ouedraogo, A Sawadogo, A Gnamou, M Sondo, S Sanfo, H Zonon, EA Diendere, I Diallo, M Savadogo, AK Sondo
30-06-2025
Introduction : Les cas de rage humaine sont toujours reçus dans nos hôpitaux alors que l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé est d’atteindre 0 cas à l’horizon 2030, nous nous proposons d’étudier les cas de rage hospitalisés dans le service des Maladies Infectieuses sur une vingtaine d’années afin de voir l’épidémiologie de cette maladie tropicale négligée. Méthodologie : Il s’est agi d'une étude transversale descriptive à collecte de données rétrospective qui a porté sur l'examen des dossiers de tous les patients admis dans le service des Maladies Infectieuses pour une rage de 2003 à 2022. Les données ont été analysées par le logiciel STATA 16. Résultats : Notre étude a concerné 85 cas (1,5%) de rage avec une moyenne de 4 cas/an. L’âge moyen des patients était de 29,53ans ± 2,2 et les patients âgés de moins de 15 ans étaient au nombre de 32(37,2%). Les patients de sexe masculin était majoritaire (77,6%). Plus de la moitié des cas de rage provenaient d’autres provinces que celle du Kadiogo dont le chef-lieu est Ouagadougou. Quarante-sept (55,3%) patients vivaient en milieu rural et 35(42,7%) en milieu urbain. L’animal mordeur était dans 97,6% des cas le chien. Il était errant dans 68,2% et a été abattu dans 53,5% des cas. Conclusion : La rage est une maladie préoccupante qui continue de sévir dans nos pays. L’accent doit être mis sur la sensibilisation des enfants, les élèves et les non scolaires par des messages en langues pour le changement de comportement.
Rage humaine, CHU-YO, Burkina Faso